Facebook le fait déjà, Apple va le faire : participer aux frais de congélation des ovules de leurs salariées. Pour que les femmes jeunes bossent au lieu d’enfanter et apportent leurs intelligences à l’entreprise.

Faut voir le côté positif : ces grosses boîtes pensent que les femmes leur sont nécessaires et sont prêtes à mettre des sous pour en embaucher et garder. Et ne sont pas hostiles à l’idée d’égalité.

 
Mais cette fausse bonne idée s’appuie sur l’idée que la technologie peut résoudre tous les problèmes des humains. Le problème c’est quoi : les femmes ont des enfants, et s’absentent pour les fabriquer et parfois pour les élever. Pendant cette phase (qui semble être celle où elles sont le plus rentables), elles sont moins disponibles pour leurs patrons,le reste du temps aussi d’ailleurs vu qu’elles s’infusent toutes les tâches de soin aux jeunes, aux vieux, aux maris, aux maisons et aux animaux domestiques.

Analyse de courte vue : c’est la maternité des femmes qui nous prive des jeunes femmes. Comment régler ça ? Dans un univers où la technologie est supposée régler tous les problèmes, la solution est apparue évidente : offrons leur un décalage dans le temps en leur garantissant que leurs ovules en pleine forme les attendront tranquillement pour leurs 35 ou 40 ans.

Les femmes qui font des études sont coincées dans un jeu d’injonctions contradictoires de plus : sois brillante et ambitieuse au boulot mais ne renonce pas à la seule vraie vie : être mère. Apple et Facebook les sauvent ! Pas en rendant le travail compatible avec une vie d’humain qui a une famille, ce serait pas assez moderne.

C’est assez caricaturalement représentatif de l’idée acceptée par les pouvoirs en matière d’égalité femmes-hommes : ne changeons rien au système mais faisons des femmes des hommes comme les autres. Idée mélangée ici avec les délires transhumanistes (améliorer le fonctionnement des humains en les modifiant grâce à la technologie).